Puis, un tourbillon de vent dispersa la brume. Le dieu HARRO se dressait impétueux, fougueux, ardent et flamboyant. Un feu indomptable, semblable à un soleil d’hiver, brillait au bout de sa lance.
Le dieu était entouré d’une multitude de guerriers habiles en toute sorte de combat.
HARRO : À la guerre comme à la guerre…
Le dieu de la guerre GLAS s’avança à son tour. Il était suivi par une escorte puissante de guerriers.
GLAS : Il y a un temps pour le cri de guerre, et un temps pour la guerre.
À ces mots, il poussa un grand cri, en s’élançant sur le Champ de Bataille, telle que la clameur de dix milles guerriers parés à combattre sans relâche.
Des armées s’affrontèrent alors dans une multitude de batailles et de guerres. Très vite et avec un acharnement incessant, les dieux et leurs capitaines dressèrent des pyramides de cadavres aussi hautes que le monument le plus élevé.
HARRO : GLAS, bavard irréfléchi, il n’y a pas je l’affirme, pire dieu que toi, entre tous ceux qui sont.
GLAS : HARRO, borgne présomptueux, il n’y a pas je l’affirme, plus mauvais dieu que toi, entre tous ceux qui sont.
Alors chaque guerrier maîtrisa un guerrier.
BAROUD : On ne fléchit point les dieux. Ils l’emportent sur nous en valeur, force et renommée. C’est la fin des temps. HARRO, le dieu borgne, l’avait prédit.
Un véritable carnage avait lieu sur le champ de bataille. Les cadavres continuaient à s’empiler et le combat ne ralentissait pas d’un seul iota. Soudain, le ciel s’assombrit et la terre se mit à trembler. Des hordes de vautours, qui tournaient au-dessus des montagnes de corps, se mirent à piailler de peur. Les oiseaux s’éparpillèrent et s’enfuirent loin du lieux du carnage. Le combat continuait, mais les tremblements s’amplifiait. Peu à peu, les combattants arrêtèrent de combattre, ayant peine à se tenir debout.
Soudain, sans avertissement, des fissures apparurent sur le sol. Elle s’agrandirent rapidement et commencèrent à avaler tout dans leur gouffre. Ensuite, la terre se mit à tournoyer et la terre entière commença à tourbilloner tel une tornage vers un abysse sans fond, entrainant tout avec lui.